Bilan neuropsychologique enfant/adolescent

 

Les bilans neuropsychologiques consistent toujours dans un premier temps en un entretien clinique avec les parents et l'enfant, ceci permettra de comprendre le parcours de l'enfant, son développement. Des échelles et questionnaires peuvent être proposés que les parents et les enseignants pourront compléter. Puis l'évaluation de l'efficience intellectuelle (Q.I.) sera proposée, son analyse permettra d'émettre des hypothèses diagnostiques et des tests neuropsychologiques seront ensuite proposés (papier-crayon et informatisés). L'objectif est de comprendre les difficultés que peut rencontrer votre enfant. Votre enfant présente par exemple des difficultés pour apprendre ses leçons, il ne peut rester assis, court tout le temps, il est maladroit, il pose des questions qui vous troublent...

Chez les enfants, les bilans neuropsychologiques participent aux diagnostics de divers troubles:

  • Troubles des apprentissages
  • Les "dys-", dyspraxies, dysmnésies, dyslexies, dysorthographies... (un trouble expliqué ici en BD)
  • Trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
  • Détection d'enfants à haut potentiel (HP ou précocité)
  • Traumatisme crânien, épilepsie, neurofibromatose...

 

L'évaluation neuropsychologique est souvent conseillé en premier recours et elle permettra de dégager des pistes de travail et de proposer des aménagements scolaires si besoin comme le prévoit la loi du 11 février 2005. D'autres informations sur vos droits sont disponibles ici.

Suivant les résultats obtenus des bilans complémentaires chez d'autres professionnels pourront être suggérés. Ces bilans complémentaires sont souvent nécessaires même s'ils peuvent représenter un coût financier. Il faut se renseigner auprès de votre mutuelle ou faire une demande spéciale auprès de l'Assurance maladie pour demander une aide financière exceptionnelle https://www.ameli.fr/moselle/assure/droits-demarches/difficultes-financieres/aides-financieres-individuelles/aides-financieres-individuelles. Si des troubles ont pu être identifiés vous êtes sur "la bonne voie", c'est votre enfant et sa scolarité qui en seront les grands gagnants.

En plus du bilan neuropsychologique une évaluation de la personnalité pourra être proposée, ceci permettra de mieux définir son profil, sa façon d'appéhender le monde, ses émotions... 

Des séances de remédiation cognitive selon les troubles peuvent être réalisées. Elles visent à donner à votre enfant une compréhension de son trouble, des stratégies pour réajuster son comportement ou compenser. Ensuite en travaillant sur le principe de la "plasticité cérébrale" les exercices viseront la ou les fonctions cognitives (mémoire, attention, langage...) responsables des difficultés.

L'enfant haut potentiel (ou précocité), personnalité, émotions et créativité...

 

La détection d'enfant dits à "haut potentiel" n'a pas pour raison unique de procurer une "fierté" aux parents lors de soirées entre amis. Derrière la détection de ces enfants il y a bien le souci de comprendre leur fonctionnement afin qu'ils ne s'égarent pas dans leur scolarité ou dans les échanges avec les pairs. Certains n'auront jamais de problèmes, d'autres présenteront des difficultés. Ce sont ces enfants là qu'il faudra détecter et accompagner. Un bilan réel est nécessaire et non juste la passation d'un test de QI "à la va vite". De plus le bilan intellectuel doit indiquer toutes les différences significatives entre les indices ou entre les épreuves qui composent ces indices. Trop de test d'intelligence sont mal interprétés et donnent un chiffre qui n'a aucun sens. Un Q.I. seul, sans analyses statistiques n'a pas de valeur tout comme il est nécessaire "d'interpréter" ces données car les tests n'évaluent pas tous les types d'intelligence. Ainsi l'intelligence artistique ou émotionnelle ne sont pas évaluées dans le test de Q.I.. Cependant, il peut être très intéressant de réaliser un test de personnalité afin de comprendre son enfant, ses interactions et la façon dont il peut réagir au niveau émotionnel. Un test de créativité peut également être proposé. Il existe également une dys-synchronie souvent observée chez ces enfants qui voient certaines de leurs compétences se développer plus rapidement que d'autres. Le profil est alors souvent hétérogène. 

Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)

 

La thérapie cognitivo-comportementale comme son nom l'indique a pour but de "travailler" les aspects cognitifs (par exemple les pensées automatiques, la façon d'appréhender le monde) et le comportement. Elle a démontré son efficacité dans la dépression, les troubles anxieux, la phobie scolaire, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)... Différentes techniques peuvent être utilisées telles que la relaxation, l'affirmation de soi, la restructuration cognitive et l'exposition. Dans ma pratique je souhaite utiliser la neuropsychologie (avec l'apport des neurosciences) et la TCC optant ainsi pour une démarche scientifique et efficace. Cette approche est donc très utile dans les troubles cités ci-dessus mais également dans les troubles des apprentissages où bien souvent confiance et estime de soi ont été erodées pas des années d'incompréhension. Enfin, cette approche a un intérêt également dans le trouble de l'attention avec hyperactivité où l'aspect comportemental et cognitif occupe une place importante.

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© Stephane NAULIN